- Dimanche 26 juillet :
Nous avons rejoint Jo au Pleynet oĂč il nous attendait, puis 40 mn de voiture nous emmenĂšrent Ă lâauberge des BruyĂšres Ă Beauvoir chez Nadine et HervĂ© CASSAR cĂ©lĂšbres pour leurs produits et cuisine biologiques. On a mangĂ© comme des rois mais surtout comme des goinfres tellement câĂ©tait bon et bien cuisinĂ©. Puis au lit⊠Jeano qui Ă©trennait le plumar se retrouve le derriĂšre par terre, les lattes du sommier sâĂ©taient fait la « jaquette » ça commençait bien!
- Lundi 27 juillet :
Nous sommes rĂ©veillĂ©s au clairon, on avale le petit dej. on sâharnache et nous voilĂ partis en direction du refuge de la Pierre du Carre (1761 m) entre temps, le temps sâĂ©tait gĂątĂ© et nous marchions avec les pĂšlerines sur le dos avec un vent de face terrible une presque neige nous cinglait les jambes et le visage et en montant au col de Claran Ă 1956m, on arrive dans un bourbier infĂąme⊠Christian sâĂ©tale et crapahute Ă plat ventre en maugrĂ©ant aprĂšs JĂ©sus, le saint esprit et tous les cons de la terre, bref on Ă©tait dans la « mouise » GĂ©nĂ©reux comme nous sommes⊠Nous prenons son sac entre Jeano et moi et nous voilĂ repartis de plus belle, nous franchissons le col puis descendons rapidement au refuge de la pierre du Carre « non gardĂ© » on fait le bilan des absents⊠Seul Christian manquait Ă lâappel . Maurice et Samy dĂ©cident de partir le chercher et lâaider. Il nâont pas fait 100m que mon gaillard arrive en sifflotant, la fleur au fusil comme si de rien nâĂ©taitâŠLa vache, nous lui avions portĂ© son sac sur au moins 3 Km, mais il Ă©tait crottĂ© comme un mouton qui rentre de l'alpage. Puis nous voilĂ transformĂ©s en bĂ»cheronsâŠLe refuge est non gardĂ© on fait un feu dâenfer pour se sĂ©cher et se rĂ©chauffer⊠On sent lâours, entre les effluves de fumĂ©e et celles des chaussettes, je vous raconte pas. Le gardien du refuge prĂ©cĂ©dent nous amĂšne la « tortor » on sâempiffre sans mĂȘme savoir quâil y avait de la « gnole »dans un coffre attenant. On fait la vaisselle en plein air dans un tronc pour Ă©vier⊠Câest hard par ici. La toilette idem et dans le mĂȘme rĂ©cipient autant dire que ce fut rapide. Roupillons puisâŠ
- Mardi 28 juillet :
Nous voilĂ partis pour la ferme auberge du Gleyzin 1076m . La flotte de la veille a dĂ©trempĂ© le terrain et câest plutĂŽt du patinage « non artistique » que nous faisons jusquâĂ la vallĂ©e du Veyton, nous allons Ă la Chevrette, le Praillet « Je suis volontairement succinct, car peu de souvenir de ce coin » mille excuses mais ça remonte Ă 1998⊠Elsheimer me guetteâŠet nous arrivons chez Monique et Marcel FERRIER qui fabriquent leurs jambons, fromages et pain ...Retenez cette adresse, je vous la recommande, ces gens lĂ sont de pures merveilles de gentillesse. Nous avons droit au lavage de nos affaires sales « Ă lâĆil » SVP⊠Nous avons bu lâapĂ©ro dans un cadre magique, mangĂ© un rĂŽti dâagneauâŠet un dessert tout simple, jây pense encore, en prime, le soir nous assistons Ă la cuisson du pain au four Ă bois authentique situĂ© Ă quelques mĂštres de lĂ . Pain frais que nous goĂ»terons demain matin au petit dĂ©jeuner.
- Mercredi 29 juillet :
Nous revoilĂ partis pour le Chalet du Habert des Fanges. Nous partons en direction du chalet du Bout 1998 m, nous passons au crĂȘt du Tambour 1767 m, la montagne de Tigneux 1994m, les chalets de la grande Valloire 1834 m, le lac EDF oĂč nous cassons la croĂ»te puis nous rejoignons la maison de la nature 1040 m, oĂč Jo avait prĂ©vu un bus de 50 places pour 15 PĂ©quins, un peu gĂ©nĂ©reux le mec⊠pour nous vĂ©hiculer au chalet des Fanges 1622 m, arrivĂ©s lĂ , nous trions les affaires⊠Celles quâil nous faudra pour les 3 jours dâautonomie complĂšte. Bref, on remet les sacs sur le dos⊠Juste pour voir !!! 25 Kg de matos, tente, conserves pain etc + la bonne humeur !!!
- Jeudi 30 juillet :
Nous partons pour le bivouac au environs du lac de Cottepens ~ 2200m , en passant au chalet du Pra 1657 m, puis le chalet du Gleyzin de la FerriĂšre 1650 m, puis, le fameux lieu-dit, le cul de la vieille, un rocher oĂč on trouve un peu de neige au pied, juste avant d'attaquer un "raidillon" d'enfer, pensez, on a dĂ» avancer de 300m sur la carte en parcourant 800m de distance, ça fait un joli pourcentage, n'est-ce pas ? . Nous arrivons au lac CarrĂ© 2132 m, jusquâau lac de Cottepens que nous longeons en direction du lac Blanc et nous nous mettons en quĂȘte de place pour installer notre campement. Mon pif de montagnard me guide immĂ©diatement au dessus dâun monticule rocheux qui cache un replat , endroit qui me semble idĂ©al pour le bivouac. Jâappelle les autres et nous nous installons. Y avait pas 1 heure que nous y Ă©tions quâun gros nuage arrive, coup de tonnerre et ça tombe des cordes pendant 10mn, Ă©clairs âŠTout pour rassurer nos femmes pour qui câĂ©tait une 1Ăšre. Bref, on mange en vitesse et on plonge sous la tente vers 21h⊠La nuit est longue , dâautant que le mauvais temps remet çà ⊠En dehors de la foudre, câest le silence, sauf les dents qui claquent⊠Car bivouaquer en montagne Ă 2200 m avec lâorage terrible qui vous passe au ras des moustaches, câest Ă vivre au moins une fois dans sa vie. Bref, câest mal parti pour le glacier demain matin.
- Vendredi 31 juillet :
On se rĂ©veille sans vraiment savoir oĂč on est ??? Il pleut toujours et ça continuera jusquâĂ midi. Maurice qui se lĂšve et sâapprĂȘte Ă mettre ses grolles, « merde, elles sont remplies de flotte due au touchĂ© sur la toile de tente durant la nuitâŠOn reste lĂ , on va de tente en tente prendre la tempĂ©rature du moral des femmes qui est au + bas. La journĂ©e passe sans pouvoir bouger de lĂ et rebelotte pour une nouvelle nuit moins tourmentĂ©e que la prĂ©cĂ©dente.
- Samedi 1er Août :
RĂ©veil tardif, le temps semble ĂȘtre calme mais nous ne pouvons plus rester, faute de vivresâŠJe vais me laver au torrent voisin dans une eau Ă 5°⊠autant vous dire que jây suis allĂ© seul et que la toilette fut rapide. Nous dĂ©cidons de repartir au chalet des Fanges par le mĂȘme chemin, sauf Jo et Samy qui dĂ©cident de passer par un chemin connu de Jo. Au retour, les mines sont dĂ©confites, on est pas content du tout aprĂšs ce temps de merdeâŠPuis on arrive assez tard au Chalet, Jo et Samy nây sont pas, nous attendons 1,2,3h, puis nous dĂ©cidons de dĂ©clencher notre plan ORSEC⊠Le patron du chalet « Marcel » prend son 4x4 et part Ă la recherche de nos 2 potes, quâil ramĂšne saints et saufs mais dans un piteux Ă©tat, ils se sont plantĂ©s dans les rochers, la neige etcâŠOn se met Ă table et insensiblement la bonne humeur revient quant un Suisse arrive comme un crapaud sortant dâune boĂźte dâallumettes, il cherche refuge pour la nuit, il arrivait de je ne sais oĂč pour aller je ne sais oĂč avec une carte « Michelin » pour seule guide de randonnĂ©e !!! Encore un que les douaniers ont laissĂ© passer sans sâen rendre compte !!! Ce pĂ©riple qui devait ĂȘtre clĂŽturĂ© par une belle ascension, sâest terminĂ© en eau de boudin. On dĂ©cide donc de ne pas sâarrĂȘter lĂ et demain, nous irons plus loin aprĂšs une bonne nuit.
- Dimanche 2 août :
Petit dĂ©jeuner Ă lâintĂ©rieur, il fait beau mais avec le temps de ces jours passĂ©s, il y a un brouillard Ă couper au couteau. Finalement aprĂšs une petite discussion toujours animĂ©e, on dĂ©cide d'aller au refuge du crĂȘt du Poulet 1637 mâŠEt nous voilĂ partis au col de Merdaret 1798 m, on perd rapidement le chemin et lĂ , je stoppe tout le monde, il ne sâagit pas de se perdre, donc on se donne la main ou presque et on marche en sâoccupant toujours de celui qui est derriĂšre, jâavais sorti mon sifflet du sac et rĂ©guliĂšrement jâenvoyait un petit coup Ă la façon dâun « poulet » (normal, nous sommes sur le crĂȘt qui porte ce nom) qui fait la circulation Ă PĂ©kin⊠Finalement le brouillard se dissipa et nous voilĂ avec une superbe vue sur la vallĂ©e voisine⊠Le refuge est en vue de loin et comme dans ces coups lĂ , les voilĂ partis comme des boulets pour pouvoir prendre la douche en 1er ⊠Mais câĂ©tait sans compter avec dame nature qui vous rĂ©serve toujours des surprises⊠En effet certains coupent au court malgrĂ© les recommandations, et de loin, des herbes de marĂ©cage me disaient de na pas passer là ⊠Bien mâen pris, car Christophe et Sophie, les jeunes de la bande sâenlisent dans la vase et terminent comme des bousets (partis comme des bouletsâŠ) Le soir, une magnifique fondue savoyarde concoctĂ©e par Anita Mortier la gardienne nous a mis dans un Ă©tat euphorique pas possible, il faut dire que Philippe allait chercher directement les bouteilles de blanc Ă la cave. Une petite ronflette ⊠Le lendemain transport Ă Beauvoir puis retour au chalet des Fanges. Un beau pĂ©riple qui avait failli mal se terminer avec la mĂ©tĂ©o et puis voilĂ , encore un de bouclĂ©...
2 commentaires:
Bonsoir,
Une petite visite de courtoisie.
ce coin du pays d'Allevard a gardé le cachet de la montagne à l'ancienne. j'aime bien y venir, en été mais aussi en ski de rando.
Vos textes sont trĂšs proches de l'Humain et celĂ j'aime.
Bonne continuation
Pierre
Sylvie a ditâŠ
Bonsoir JâŹ@n-Cl@udâŹ
J'ai revisité le périple de Belledonne Nord ;) , un sacré périple.
Amitiés
Sylvie
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